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Radio Elvis

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Ces garçons-là erraient seuls au milieu de la ville. Ces garçons-là ont croisé les mêmes regards amoureux et désabusés. Ces garçons-là ne se sont jamais quittés. Le désir sourd de s’échapper les a gardés unis, il y avait urgence à raconter. Ces garçons-là avaient leur histoire à écrire. Radio Elvis Ces garçons-là, ce sont Pierre Guénard, Manu Ralambo et Colin Russeil. Les trois membres de Radio Elvis se frottent à l’épreuve du deuxième album, après un premier essai plébiscité (Les Conquêtes en 2016, élu «Album Révélation» aux Victoires de la Musique 2017) et une tournée qui les aura vus redéfinir et consolider leurs fondamentaux. Sans masque ni artifice, leur son neuf attrape d’emblée l’auditeur par le col, fort de nouvelles influences manifestement très new-yorkaises. Le groupe a beaucoup écouté Talking Heads et ça s’entend, notamment sur 23 minutes, morceau qui ouvre les assauts pop de la première partie de l’album, jusqu’au pivot central et épique Prières Perdues avec ses cordes héritées des Stones et son chant fiévreux venu du Noir Désir des débuts. Sans filtre, Radio Elvis s’octroie la belle liberté de placer ses chansons poétiques entre rock, punk et pop. Affirmant son style avec une plus grande aisance encore, et une assurance qui n’exclut pas la fragilité, le groupe raconte la solitude des grandes villes, des capitales “toutes les mêmes devenues” comme chantait Bashung sur les mots de Manset. C’est aussi aux Suburbs d’Arcade Fire que renvoie cette méta-moderne solitude chantée avec un mélange -risqué et réussi- d’emphase et d’intime. 
L’autre grand penchant de cet album intense, c’est son romantisme baroque et sombre, avec un Bouquet d’Immortelles et de fleurs vénéneuses comme cueillies dans le jardin de Nick Cave et ses mauvaises graines. Pour enregistrer sur bande ses nouvelles envies infusées sur la route, Radio Elvis s’est tourné vers l’un des meilleurs sorciers de studio dans l’Hexagone, Pierrick Devin, comparse d’Alex Gopher et avec qui, via Phoenix, les garçons partagent une sensibilité pop… Mais c’est surtout l’audace et l’envie de nouveaux codes qu’ils sont allés chercher chez Pierrick Devin qui travaillait alors sur le dernier album de Lomepal. Ensemble, ils ont élaboré un son très assumé, toutes rythmiques dehors et voix en avant. Cette voix s’autorise cette fois autant la performance, les mélodies rock chantées sans fard que l’emploi nouveau du «je». 
Si les textes demeurent l’ADN de Radio Elvis, Pierre en a, sous l’influence littéraire de Rick Moody notamment, chamboulé les règles. La pudeur est diminuée et le style est allégé de ses métaphores, donnant aux textes de ce deuxième album la spontanéité et la simplicité nécessaires à l’émotion. 
Une veine autobiographique qui explose en fin d’album avec la chanson qui vient révéler le sens profond et intime du titre. Cette histoire, nous l’avons tous vécue. Loin de tout opportunisme, Ces Garçons-là n’interroge pas directement le genre mais plutôt la notion complexe de virilité et la mort de l’enfant asexué livré au premier baiser. La violence du baiser que nous délivre ce deuxième album est, quant à elle, cathartique, poignante et libératrice. Ces garçons-là, plus aucun doute n’est possible, s’inscrivent dans une tradition qui serpente dans les interlignes électriques de la pop francophone : fédératrice, singulière, irrésistible.

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